Québec, le 2 décembre 2019 — Les professionnelles et professionnels des cégeps travaillent d’arrache-pied pour aider les étudiants sur le chemin de la réussite. Par exemple, ils les outillent pour pallier des troubles d’apprentissage, les aident à trouver de l’information juste, les soutiennent dans les moments difficiles et leur proposent des projets stimulants. En cette Journée des professionnels en éducation supérieure, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) juge que le moment est idéal pour les remercier de leur travail.
Les petits et grands gestes qu’ils posent au quotidien contribuent à changer les choses pour des centaines d’étudiants. Leur engagement auprès des jeunes peut transformer un parcours difficile en réussite. Ils contribuent à bâtir la société de demain! Étant donné l’ampleur de leurs responsabilités, les professionnelles et professionnels en éducation supérieure méritent davantage de valorisation, de respect et de reconnaissance.
Actuellement, force est de constater que les professionnelles et professionnels sont de moins en moins nombreux dans les cégeps en raison des réductions de budget des dernières années. Parmi ceux-ci, des aides pédagogiques, des conseillers en services adaptés, des psychologues et des travailleurs sociaux ont notamment vu leurs heures de travail réduites ou même leur poste aboli. Malgré la fin de la période d’austérité budgétaire, la situation perdure. Pourtant, le nombre d’étudiants ayant des besoins particuliers a grimpé en flèche, soit de plus de 1200 % entre 2007 et 2017. C’est énorme! Les professionnelles et professionnels censés les épauler sont à bout de souffle.
À l’aube de la prochaine négociation, le personnel professionnel des cégeps, composé majoritairement de femmes, réclame aussi la fin de la discrimination systémique. Il est anormal que les conditions de travail se soient détériorées au rythme de la féminisation de ces corps d’emploi. Une hausse significative des échelles salariales doit être négociée afin de mettre un terme à cette injustice.
Des conditions de travail respectant l’expertise, les compétences et la formation des professionnels en éducation supérieure contribueront également à réduire les problèmes d’attraction et de rétention de la main-d’œuvre. Nos membres le constatent sur le terrain, plusieurs postes sont de plus en plus difficiles à combler. Le gouvernement québécois doit faire la démonstration qu’il est un employeur de choix afin d’attirer et retenir les meilleurs talents.
La reconnaissance envers les professionnelles et professionnels que nous exprimons aujourd’hui doit se ressentir tout au long de l’année dans les milieux de travail. Nous y travaillerons avec acharnement, en collaboration avec nos membres.
Lydia Martel
Première vice-présidente du SPGQ et responsable du dossier de l’éducation supérieure