Québec, le 16 janvier 2020 — La trentaine de professionnels du Musée d’art contemporain de Montréal (MACM) a adopté à 92 % mardi, en assemblée générale, l’entente de principe intervenue en novembre 2019 avec l’employeur. Le principal gain de cette négociation est la régularisation de neuf employés occasionnels.
« La négociation a été longue et ardue. Malheureusement, le secteur culturel ne semble pas une priorité pour le Secrétariat du Conseil du trésor malgré les importantes retombées économiques et sociales qu’il génère, déplore Adi Jakupović, secrétaire du SPGQ et responsable du dossier de la culture. L’apport des professionnels aux institutions culturelles est souvent invisible, mais il mérite une reconnaissance adéquate, à la hauteur de leurs responsabilités de gardien de la culture. »
Les syndiqués ont obtenu les mêmes augmentations que la fonction publique, soit 0,30 $ l’heure pour 2015, 1,5 % en 2016, 1,75 % en 2017, 2 % en 2018 et 0,16 $ l’heure en 2019. Un montant équivalant à 3,5 % de la masse salariale sera aussi utilisé pour établir la structure salariale. Finalement, les employés au maximum de l’échelle salariale auront aussi droit à un minimum de 2 % d’augmentation dans le cadre du comité sur l’expertise, l’attraction et la rétention.
Le personnel professionnel a aussi fait certains gains en matière de conciliation travail-famille-vie personnelle. Il a notamment obtenu des aménagements quant aux congés pour responsabilités familiales et pour la préretraite.
Rappelons que le 3 octobre 2019, le personnel professionnel du MACM s’était prononcé à l’unanimité pour un mandat de grève de dix jours, à utiliser au moment jugé opportun. Sans convention collective depuis le 1er avril 2015, ils ont exercé deux journées de grève cet automne avant d’obtenir une entente.
Pour la prochaine négociation, le syndicat souhaite, entre autres, que le gouvernement s’attaque enfin à la discrimination systémique envers les femmes. « Si la conseillère en communications du MACM occupait le même poste chez Hydro-Québec, par exemple, elle gagnerait plusieurs milliers de dollars de plus par an, illustre M. Jakupović. C’est totalement inacceptable! » De plus, il est temps que le gouvernement reconnaisse que la culture est assurément une source de retombées économiques pour la société québécoise.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 28 000 spécialistes, dont environ 20 250 dans la fonction publique, 5 100 à l’Agence du revenu du Québec et 2 825 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.
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