À l’aube de la reprise des travaux de l’Assemblée nationale du Québec, le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) tient à sensibiliser les 125 femmes et hommes, élues et élus, au travail hors pair accompli par ses quelque 30 000 expertes et experts de l’État. Malgré les écueils induits par la pandémie, elles et ils ont joué un rôle important pour assurer la continuité des services provinciaux offerts à la population du Québec.
Les professionnelles et professionnels sont présents dans tous les ministères et organismes du Québec, dans toutes ses régions administratives. Elles et ils sont détenteurs d’une formation universitaire ou d’une expérience équivalente dans un très large spectre de domaines d’activité liés à l’administration, aux affaires, à la comptabilité et à la finance, aux arts, à la culture, aux lettres et communication, au bâtiment, aux travaux publics, à l’aménagement et aux transports, à l’enseignement et aux sciences de l’éducation, aux sciences humaines et sociales, à la justice, à la protection du public, aux ressources naturelles, à l’agriculture, à la faune, à l’environnement, à la santé et aux services sociaux, etc.
Du jour au lendemain, ces femmes et ces hommes, comme toutes les Québécoises et tous les Québécois, ont dû composer avec une nouvelle réalité où l’incertitude, le stress, la tristesse et la peur sont devenus des « compagnons » au quotidien. Sans crier gare, ces professionnelles et professionnels ont été plongés dans un nouveau mode de travail, reclus dans leur domicile, sans trop de balises claires, sans bénéficier de tout l’équipement requis à l’accomplissement de leurs tâches.
Bien sûr, nous avons tous sous les yeux des exemples de situations bien plus graves, qu’il s’agisse d’un proche malade luttant pour sa survie ou d’une connaissance ayant perdu son emploi, sans parler de la détresse ressentie par de nombreux parents, sans évoquer les drames familiaux où la détresse et la violence ont pu germer, sans même rappeler le désarroi de perdre un membre de sa famille en raison d’un mal nouveau et sournois.
Malgré ce contexte difficile, qui touche également nos membres, ceux-ci se sont retroussé les manches. Elles et ils ont poursuivi leur travail afin que nos vies continuent avec le moins d’écueils et de vagues possible. Ces femmes et ces hommes ont persisté pour que les étudiants aient accès à différents services, pour que les aliments consommés chaque jour demeurent sains et sécuritaires, pour que les infrastructures technologiques résistent à la demande, pour que chacune et chacun paient sa juste part, pour qu’une offre culturelle demeure présente et pour tant d’autres situations de la vie courante.
Ces professionnelles et professionnels sont avides de vous offrir leur expertise et leur rôle-conseil afin que, collectivement, nous puissions nous prémunir contre d’autres périls qui nous menacent chaque jour. Grâce à leurs avis, paroles ou analyses, elles et ils représentent le trait d’union essentiel avec une certaine forme de normalité nous permettant de gérer une multitude d’aspects – parmi les plus importants – de nos vies.
Nous le savons tous, l’heure ne doit pas être au gaspillage, à la dissipation, à la désorganisation ou à la mésentente. Oui, nous avons besoin de gouvernance, mais aussi de conseils éclairés qui se fondent sur les meilleures pratiques dans chaque domaine. Au Québec, nous avons la chance de compter sur cette voix sage et neutre qui nous dit qu’il est bien de faire ceci ou qu’il est mal de faire cela. Écoutons-là , mais, surtout, écoutons-là davantage. Elle sera une alliée précieuse vers une transition ou une sortie de crise plus en douceur.
Line Lamarre
Présidente
SPGQ