VOX-POP – Pourquoi devenir délégué?

Article publié dans le magazine L’Expertise – Avril 2021

Par Nathalie Côté
Conseillère à l’information

Le SPGQ compte plus de 600 délégués. La rédaction a demandé à quelques-uns d’entre eux ce qui les intéressait et les motivait dans ce rôle.

Milene-Essertaize

Milène Essertaize
Déléguée au Musée de la civilisation

Lorsque je me suis impliquée dans le Syndicat, j’ai d’abord été motivée par la soif de justice. J’avais ce désir d’aider mes collègues qui vivaient des iniquités liées à l’application de la convention collective, de prendre le temps de les accompagner et de les représenter auprès de l’employeur. Selon moi, on arrive à diminuer ces injustices en développant de bonnes relations avec l’employeur et en lui faisant prendre conscience de son rôle ; malgré les choix difficiles auxquels il fait face, il lui est possible d’être responsable et soucieux de son équipe.


Gervais-Hudon

Gervais Hudon
Délégué de Loto Québec

À l’époque, les négociations n’avançaient pas à mon goût. Il y avait un poste de délégué à pourvoir, alors je me suis lancé. J’ai rapidement compris que ce serait une expérience enrichissante. Le rôle peut sembler intimidant, mais nous ne sommes jamais laissés à nous-mêmes. Les délégués plus expérimentés ainsi que les conseillers et les spécialistes du droit du travail au SPGQ sont facilement accessibles et offrent une assistance incroyable. La plupart d’entre nous connaissent peu le droit du travail, au départ. Les formations du SPGQ éclaircissent rapidement tout ceci. Cet apprentissage du droit du travail nous sert aussi dans notre vie personnelle. Toutefois, le plus enrichissant, dans le rôle de délégué, restera toujours le sentiment d’aider.


Georges-Gereige

Georges Gereige
Délégué du Fonds de service de police

Quelques semaines après mon entrée dans la fonction publique, j’ai été élu à un poste de délégué substitut. Puisque j’étais occa­sionnel, des proches ont craint que mon engagement retarde l’obtention de ma permanence. J’ai posé la question à mon ges­tionnaire et il m’a répondu que l’employeur avait besoin d’inter­locuteurs. J’ai alors commencé à savourer mon engagement syndical. Cela me donnait la possibilité de m’exprimer quant à nos conditions de travail. Après quelques formations, j’ai aussi com­pris que mon rôle comme délégué n’est pas limité à m’exprimer. Il est aussi d’aider, de soutenir et d’appuyer les membres, en plus de défendre leurs intérêts et de représenter mes collègues auprès de l’employeur. Arriver à une entente ou régler un problème avec l’employeur dans l’intérêt de mes collègues est très gratifiant.


Isabelle-Beaudoin

Isabelle Beaudoin
Déléguée à l’Institut national d’excellence en santé et en services sociaux

Le rôle de déléguée m’a permis de bien connaître notre conven­tion collective. Les membres posent toutes sortes de ques­tions. Certaines sont plus géné­rales, mais d’autres sont très spécifiques. Ces questions m’ont amenée à connaître certaines dispositions qui s’appliquent plus rarement. J’apprécie égale­ment le travail d’équipe. Outre les réponses plus individuelles que j’offre à certains membres, il va de soi que certaines tâches se font à plusieurs. Nous travaillons entre délégués, mais égale­ment avec notre représentant(e) au SPGQ, avec les membres et même avec l’employeur. Une dernière motivation est évidem­ment la représentation des membres. Tant dans le contexte quotidien du travail que dans un contexte de négociation, on se doit de trouver les solutions les plus optimales pour l’ensemble des membres.


Josiane-Lagace

Josiane Lagacé
Déléguée de Revenu Québec

Pour moi, être déléguée signifie que je suis impliquée dans une cause importante, soit la recon­naissance du personnel profes­sionnel de l’État à sa juste valeur. J’aime être informée de ce qui se passe et me sentir utile en informant mes collè­gues et en les soutenant lorsqu’ils en ont besoin. J’apprécie de faire partie de cette communauté de personnes dévouées et motivées qui sont riches d’expériences diverses. Être déléguée me permet de vivre des expériences enrichissantes qui m’amènent à me développer en tant que professionnelle.


Jean-Marie-Richard

Jean-Marie Richard
Délégué à l’École nationale de police du Québec

J’entame ma dixième année à titre de délégué de mon unité. Je suis entré dans ce rôle avec la richesse de mon expérience en milieu associatif. Depuis, j’y côtoie des délégués tout aussi riches de leur propre expertise. Avec du recul, je peux constater les résultats et j’ai la certitude que nous avons amélioré les choses, tant par le soutien direct aux membres que par l’ensemble de nos interactions avec l’employeur. Je garde la trace de ces moments de grâce où cette certitude habite la délégation et inscrit le sens de notre engagement.