Les comités ministériels de relations professionnelles (CMRP), qu’est-ce que c’est?

Article publié dans le magazine L’Expertise – Décembre 2021

Par Nathalie Côté, conseillère aux communications


Les comités ministériels de relations professionnelles (CMRP) sont plutôt méconnus, mais le travail de leurs membres contribue bien souvent à améliorer les relations de travail. Josée Néron et Nathalie Harvey, membres du CMRP de la Société d’habitation du Québec, peuvent en témoigner.

Avant tout, il faut savoir que les CMRP sont paritaires, c’est-à-dire qu’ils sont composés de représentant(e)s de l’employeur et de délégué(e)s syndicaux. Leurs membres peuvent y discuter des problèmes vécus localement en matière de relations profes­sionnelles. « Pour que ça fonctionne bien, il faut une bonne équipe et développer un lien de collaboration et de confiance avec l’employeur », indique Mme Néron.

« Nous ne travaillons pas dans la confrontation, mais dans la col­laboration, renchérit Mme Harvey. Nous voulons tous que les professionnelles et professionnels soient heureux et perfor­mants. C’est gagnant-gagnant ! »

Évidemment, les choses ne sont pas nécessairement toujours faciles et la persévérance est de mise. « Il faut parfois revenir à la charge à plusieurs reprises pour obtenir des réponses, alors il ne faut pas lâcher le morceau », note Mme Néron. Les membres du comité doivent aussi parfois rappeler leur rôle à la partie patronale. « Elle n’a pas toujours le réflexe de nous impliquer dans des dossiers où notre collaboration pourrait pourtant être utile », indique Mme Harvey.

 Reste qu’à force de travailler avec l’employeur, les dossiers finissent par avancer. « C’est ainsi qu’on m’a convaincue de deve­nir membre du CMRP, note Mme Harvey. Bien que ce soit un petit comité dans l’organisation, j’ai vraiment l’impression d’avoir une influence dans mon milieu. »

Les sujets discutés au sein des CMRP peuvent être très variés. Au cours des derniers mois, les nombreux enjeux soulevés par la pandémie, notamment le télétravail et les outils de travail, ont fait l’objet de nombreuses discussions. « Par exemple, nous avons parlé de la mise en oeuvre de la politique-cadre contre le harcèlement, de l’horaire variable, de l’utilisation des outils de l’employeur pour les activités syndicales et du fait de fournir des cellulaires à certaines personnes », illustre Mme Harvey.

Si les discussions portent principalement sur les enjeux tou­chant le personnel professionnel, il arrive que d’autres groupes de travailleuses et travailleurs en bénéficient également. « Nous avions noté de l’insatisfaction par rapport au Pro­gramme d’aide aux employés (PAE), malgré le sondage du fournisseur selon lequel les gens étaient satisfaits, raconte Mme Néron. L’employeur a donc fait un appel d’offres et le PAE a été bonifié. Ainsi, tout le monde en profite et mieux. »