De retour à la case négociation !

Dernière Heure | Tous les membres – Volume 4 no 58 – 3 mai 2022

Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) entreprend dès maintenant les travaux pour le renouvellement de quelques conventions collectives qui viendront à échéance le 31 mars 2023, notamment celles de la fonction publique, de l’Institut de psychiatrie légale Philippe-Pinel et de ses 16 collèges.

En parallèle, le SPGQ devra conclure les négociations des conventions collectives de plusieurs unités d’accréditation qui sont déjà échues, principalement celles vouées à la culture – Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Conseil des arts et des lettres du Québec, Musée d’art contemporain de Montréal, Musée de la civilisation, Musée national des beaux- arts du Québec, Services documentaires multimédias –, au divertissement – Loto-Québec –, sans oublier les unités à vocation économique – Revenu du Québec, Autorité des marchés financiers, Autorité des marchés publics et Société québécoise des infrastructures.

D’ores et déjà, le SPGQ entrevoit plusieurs sujets incontournables pour la prochaine ronde de négociation. Nul ne s’étonnera de voir en tête de liste l’enjeu salarial, dans un contexte marqué par une forte poussée inflationniste, une importante pénurie de main-d’œuvre, des problèmes d’attraction et de rétention de personnel et du recours à la sous-traitance qui coûte beaucoup plus cher à la société québécoise qu’une rémunération juste et équitable des professionnelles et professionnels de l’État québécois.

Après plus de deux ans de pandémie lors desquels le personnel professionnel a démontré sa grande efficacité en télétravail, d’aucuns devraient se surprendre de retrouver le télétravail et le droit à la déconnexion parmi les enjeux phares des négociations à venir. Ils devront faire l’objet d’une réelle négociation avec le changement du monde du travail, notamment sous les angles de la régionalisation des postes, de l’attraction et de la rétention, de même que du développement durable.

Ajoutons à ces enjeux ceux de l’attraction et de la rétention qui militent non seulement pour le maintien de certains acquis, mais aussi pour l’amélioration des conditions de travail allant bien au-delà de la rémunération. Pensons, entre autres, à la retraite et à la protection du pouvoir d’achat des retraités, aux mesures de conciliation vie personnelle et travail et aux assurances.

Le SPGQ croit également que le bien-être au travail constituera un autre enjeu fondamental de la prochaine négociation. Les employeurs doivent être à l`écoute des besoins des travailleurs afin que le milieu de travail ne s’ajoute pas aux facteurs de risque qui génèrent certaines détresses psychologiques. La réalité de la vie personnelle des travailleurs qui doivent s’occuper de leurs enfants ou de parents vieillissants, couplée à un climat de travail toxique, peut devenir un cocktail explosif.

L’enjeu de la discrimination systémique des secteurs féminins demeure central. Il est inadmissible qu’en 2022 l’État québécois paie moins son personnel dans les secteurs à majorité féminine comparativement aux secteurs à majorité masculine pour un même emploi ou un emploi équivalent.

En outre, la violence conjugale représente également un enjeu incontournable au SPGQ. L’État québécois doit être un chef de file en cette matière. Il doit sans aucun doute introduire dans la convention collective des conditions qui permettront aux personnes victimes de se sentir soutenues par leur employeur.

Dès ce printemps, vos déléguées et délégués vous consulteront sur les sujets que vous voudriez voir ajouter ou modifier à vos conditions du travail. Nous vous invitons à participer en grand nombre à ces rencontres, car vos commentaires et suggestions nous permettront de vous proposer un cahier de demandes syndicales qui répond à vos besoins. S’il y a bien un sujet qui ne souffre aucune négociation, c’est bien la consultation des membres !

Vos déléguées et délégués se feront un plaisir de vous retrouver en présence d’ici les prochaines semaines !

 

Votre comité exécutif

 Line Lamarre, présidente
Lydia Martel, première vice-présidente
Jessica Bourque, deuxième vice-présidente
Guillaume Bouvrette, troisième vice-président
Isabela Ene, quatrième vice-présidente
Zahra Louasi, trésorière
Olivier Parent, secrétaire