Institut national de psychiatrie légale Philippe-Pinel | Les psychologues pourraient s’exposer à des risques

Bulletin Dernière Heure : Campagne de la Coalition des psychologues du réseau public québécois – Volume 5 no 1 – 21 novembre 2022

Le SPGQ a appris que la Coalition des psychologues du réseau public québécois prépare une campagne devant se déployer au cours de l’automne 2022 et pouvant durer jusqu’en 2023. La Coalition propose des mesures, qu’elle qualifie de moyens de pression, qui affecteront éventuellement la prise en charge de stagiaires et d’internes par les psychologues du réseau public.

Bien entendu, le SPGQ partage votre volonté de voir vos conditions de travail améliorées. Cette volonté a d’ailleurs été exprimée récemment dans le dépôt du cahier de demandes syndicales à l’employeur en vue du renouvellement de votre convention collective. L’accessibilité et la qualité des services et des soins en santé mentale dans le réseau public sont une priorité. L’objectif de la Coalition, soit l’amélioration de vos conditions de travail, est bon. Par contre, les conséquences des moyens qu’elle vous suggère d’utiliser pourraient vous affecter de façon importante.

Sans présumer d’une éventuelle décision sur cette question du Tribunal administratif du travail (TAT), le SPGQ estime que ce mouvement pourrait être considéré comme un moyen de pression illégal. Il pourrait notamment entraîner des sanctions découlant de la Loi assurant le maintien des services essentiels dans le secteur de la santé et des services sociaux (loi 160). Celle-ci prévoit notamment d’importantes amendes et la perte de l’ancienneté pour les personnes participantes. De plus, celles-ci pourraient faire l’objet de mesures disciplinaires pour insubordination.

Des questions sensibles et de nature déontologique pourraient aussi être soulevées quant à votre devoir de prise en charge des stagiaires et des internes. Une plainte pourrait être déposée auprès de l’Ordre des psychologues du Québec. Ce risque est bien réel.

Seul le SPGQ dispose de véritables lieux d’échange auprès du Secrétariat du Conseil du trésor ainsi que du Comité patronal de négociation du secteur de la santé et des services sociaux (CPNSSS) pour convenir d’ententes visant à régler les problèmes que vous vivez au travail. D’ailleurs, sachez que seul le SPGQ peut déterminer des moyens de pression dans une ronde de négociation. Votre syndicat demeure, bien entendu, ouvert et à l’écoute de vos besoins et il continuera d’assumer son rôle de représentant accrédité.

Si vous souhaitez plus d’information sur le sujet, vous pouvez communiquer avec vos délégués ou directement avec le SPGQ.

Jessica Bourque
Deuxième vice-présidente et responsable politique du secteur de la santé