Forum de discussion sur le télétravail – Un exercice inutile et fastidieux, juge le SPGQ

Québec, le 23 novembre 2022 – Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) ressort amer du forum de discussion sur le télétravail qui s’est conclu fin octobre. L’exercice a été inutile et fastidieux. Le SPGQ déplore que le gouvernement n’ait reconnu aucune problématique au télétravail, mode de travail qui n’est pas sans conséquence pour la qualité de vie et pour la santé des expertes et experts de l’État.

« Nous sommes stupéfaits de la nonchalance du gouvernement au sujet des enjeux posés par le télétravail. Tout au long de nos sept rencontres du forum depuis janvier 2022, le gouvernement n’a reconnu aucune problématique d’application ou d’interprétation des dispositions de la convention collective en contexte de télétravail. Le gouvernement est resté sourd, muet et aveugle! La volonté de discuter des vrais enjeux du télétravail et du mode hybride brillait par son absence, tout comme l’idée de mettre en place une politique de déconnexion. L’arrivée du télétravail et du mode hybride a complètement changé le monde du travail. Le gouvernement ne s’en est pas encore aperçu! », note Josée Néron, quatrième vice-présidente du SPGQ.

Le SPGQ se sent doublement trahi par le gouvernement, car ce dernier avait déjà refusé de négocier les modalités entourant le télétravail lors de la plus récente ronde de négociation. Le syndicat espérait donc que le forum créé par le gouvernement permette d’échanger et de résoudre les principaux irritants. Le SPGQ en ressort toutefois bredouille, même si ses membres sont nombreux à dénoncer que le télétravail brouille la frontière entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Pour ses membres, le télétravail signifie  l’intensité du travail qui augmente et qui entraîne un risque accru de surmenage et d’épuisement professionnel.

Dans le cadre de son étude sur les effets du télétravail sur le personnel professionnel du secteur public québécois, le SPGQ a démontré les avantages du télétravail, mais aussi ses limites. Parmi celles-ci, notons le sentiment d’isolement, la diminution du sentiment d’appartenance à l’organisation, sans oublier la réduction de la circulation de l’information et de la communication formelle et informelle. Ces données ont été maintes fois partagées par le SPGQ lors du forum. De plus, le mode hybride tel qu’il est appliqué actuellement par le gouvernement ne tient pas compte des tâches à réaliser. La plupart des journées passées au bureau n’offrent aucune valeur ajoutée. Les membres du SPGQ se rendent au bureau… pour tenir des réunions en visioconférence !

« Même si près de 75 % de nos membres sont en télétravail trois jours par semaine ou plus, seulement 23 % d’entre eux considèrent que de se rendre sur leur lieu de travail s’avère bénéfique. Malgré ces faits, le gouvernement hésite encore à privilégier le télétravail pour minimiser la congestion autour du tunnel Louis-Hippolyte-La Fontaine. Tandis qu’il demande aux employeurs de faire leur part pour éviter d’aggraver la congestion découlant des travaux au tunnel, le gouvernement n’offre aucune solution responsable à son personnel! Alors que nos membres peuvent effectuer le même travail à partir de leur domicile, l’employeur les invite néanmoins à perdre temps et argent pour des déplacements inutiles, et ce, au détriment de leur vie personnelle et familiale », regrette Mme Néron.

« Le SPGQ considère que le gouvernement a torpillé son propre forum sur le télétravail, préférant transférer les discussions à la table de négociation qui s’ouvrira en 2023, sans aucune reconnaissance des iniquités, préoccupations et problématiques vécues par nos membres. Les expertes et experts de l’État commencent à quitter la fonction publique pour des employeurs plus attractifs et respectueux. Attendre une autre négociation n’est pas une solution pour s’assurer que la population recevra tous les services auxquels elle a droit! », conclut Josée Néron.

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente 32 475 spécialistes, dont 23 340 dans la fonction publique, 5 685 à Revenu Québec et 3 450 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.

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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

Renseignements
Philippe Desjardins
Conseiller en communication
581 995-0762 | philippe.desjardins@spgq.qc.ca

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