Fonction publique | Le SPGQ s’inquiète de l’augmentation des personnes professionnelles à statut précaire

Québec, le 6 décembre 2022 – Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) s’inquiète de la nette progression du nombre de personnes professionnelles occasionnelles au sein de la fonction publique. Dans un contexte de grave pénurie de main-d’œuvre, le SPGQ s’explique mal cette augmentation de la précarité qui frappe particulièrement les femmes à l’emploi de l’État québécois.

« Les travaux du SPGQ ont mis en lumière que les personnes professionnelles occasionnelles de la fonction publique ont augmenté de plus de 30 % en deux ans. De 1162 en 2020, elles sont passées à 1674 en 2022. De ce nombre, 64 % sont des femmes. La situation pandémique semble avoir fait exploser leur nombre, ce qui traduit aussi l’augmentation des besoins des ministères et organismes de l’État », observe Josée Néron, quatrième vice-présidente du SPGQ.

Le syndicat est préoccupé par le sort de ces personnes occasionnelles qui doivent composer avec la précarité professionnelle, accrue dans un contexte d’inflation élevée. Cette situation constitue également un frein à leur progression de carrière et au développement de leurs compétences. La fonction publique risque de perdre ces personnes au profit des villes, des universités et du gouvernement fédéral où les conditions de travail s’avèrent plus alléchantes.

« Si le gouvernement veut devenir un employeur de choix, il doit octroyer des conditions favorables pour attirer et retenir ses personnes professionnelles. Celles-ci posent une multitude de gestes – souvent invisibles, peu reconnus et rarement spectaculaires – liés à l’environnement, à la sécurité, aux infrastructures, au marché du travail, aux services financiers, à la culture, à la langue, à l’aménagement du territoire, à l’éducation et à la santé. Elles méritent mieux que des emplois occasionnels sans droit de rappel, d’autant qu’une offre de services publics de qualité et accessible n’a jamais été aussi nécessaire », précise Mme Néron. 

Selon le SPGQ, le contexte ne saurait être plus favorable pour offrir des perspectives plus attractives aux personnes professionnelles occasionnelles de la fonction publique, car leur convention collective vient à échéance le 31 mars 2023. Pour juguler les départs et retenir ses ressources dans les réseaux, le gouvernement a dû rehausser les conditions de travail de son personnel infirmier, enseignant et celui des services de garde. Il doit poser des gestes similaires pour ses personnes professionnelles occasionnelles s’il veut démontrer que les services publics représentent davantage qu’un fardeau.

« Plutôt que d’engloutir des sommes ahurissantes en sous-traitance et de déléguer ses responsabilités à des firmes externes très gourmandes comme McKinsey, le gouvernement doit tout mettre en œuvre pour retenir l’expertise précieuse de ses personnes professionnelles occasionnelles, majoritairement des femmes. Les conditions de travail précaires engendrent de lourds impacts sur les services publics, en affectant la qualité et l’accès, ainsi que la sécurité des services. Si le gouvernement peut offrir des chèques à la majorité des ménages québécois, nul doute qu’il peut aussi offrir mieux à ses personnes occasionnelles afin de les retenir dans la fonction publique et ainsi pérenniser les services publics », conclut Josée Néron.   

 À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente 32 650 spécialistes, dont 23 500 dans la fonction publique, 5 700 à Revenu Québec et 3 450 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.

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Source

Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

Renseignements

Philippe Desjardins
Conseiller en communication
581 995-0762 | philippe.desjardins@spgq.qc.ca

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