Par José-Frédérique Biron et Philippe Daneau
En 2023, le SPGQ entend réaliser plusieurs projets enthousiasmants dans le dossier de l’environnement et, en tant que membres, vous serez invités à y participer. Voici un aperçu.
L’ambition environnementale au SPGQ
Depuis déjà quelques années, le Syndicat s’implique dans des organisations luttant pour la préservation de l’environnement et contre les changements climatiques. Cependant, il doit également faire preuve d’exemplarité dans ses propres pratiques.
Dans cette optique, il s’est doté, lors du dernier congrès, de trois orientations politiques afin de commencer des travaux d’introspection et de réflexion organisationnelle dans une vision résolument environnementaliste.
Au cours des prochains mois, le SPGQ va donc consulter ses membres par le biais d’un sondage, puis d’ateliers de travail afin d’élaborer sa première politique environnementale. En tant que membres, vous pourrez faire valoir votre opinion concernant les questions environnementales. La politique environnementale visera à présenter la vision du Syndicat, ses grands principes ainsi que les valeurs qui vont guider ses actions.
Une fois la politique entérinée, des travaux seront réalisés afin de mettre sur pied un plan d’action pour définir les gestes précis du SPGQ, les objectifs à atteindre et les mécanismes d’évaluation afin d’être en meilleur accord avec l’environnement. Tout comme la politique environnementale, ce plan d’action sera le fruit de la coconstruction des membres et fera ainsi l’objet d’ateliers de travail.
Des revendications vertes
De plus, le SPGQ a déjà commencé à inclure une touche environnementale à ses revendications et entend poursuivre dans cette voie. Voici quelques exemples :
- Négocier des clauses spécifiques favorisant l’environnement dans les conventions collectives (p. ex., remboursement par l’employeur des frais de transport collectif, accroissement du télétravail, protections accrues des lanceurs d’alerte dans le secteur public, etc.);
- Établir des comités paritaires environnementaux dans les milieux de travail afin de les rendre plus écologiques;
- Revendiquer une plus grande transparence dans la publication des rapports gouvernementaux rédigés par les membres du SPGQ qui sont les scientifiques et les conseillers du gouvernement en matière de transition environnementale ainsi que de lutte contre les changements climatiques et contre la perte de biodiversité;
- Revendiquer un réinvestissement massif dans les services publics afin de lutter contre les inégalités qui se creuseront à mesure que les crises environnementales vont s’exacerber.
Chantiers ZéN en milieu de travail
Le Front commun pour la transition énergétique (FCTÉ), dont le SPGQ est membre, a lancé plusieurs collectivités Zéro émission nette (ZéN) dans différentes régions du Québec ces dernières années. Centrées sur la coconstruction de moyens afin d’assurer une transition des collectivités vers la carboneutralité, les collectivités ZéN ont une portée définie dans un territoire donné.
Qu’est-ce que le Front commun pour la transition énergétique?
Le FCTÉ est un regroupement d’organisations citoyennes, d’associations de jeunes, de syndicats et d’organismes environnementaux. Il contribue à l’élaboration et à la mise en œuvre d’une transition énergétique structurante et porteuse de justice sociale.
Constatant les difficultés d’inclure les milieux de travail dans ces collectivités, le FCTÉ lancera un nouveau programme au début de l’année 2023, soit les Chantiers ZéN en milieu de travail. L’objectif? Favoriser et soutenir la mobilisation, la formation, la planification et la mise en place de mesures pour la transition juste des milieux de travail vers la carboneutralité.
Le FCTÉ accompagne les porteurs des projets retenus tout au long de leur démarche par le moyen de services-conseils afin d’aider à la planification et à la structuration de la démarche. Cela inclut le soutien dans la planification de création d’outils et le référencement vers des ressources appropriées en fonction des besoins. Le FCTÉ offre aussi du soutien financier, qui servira entre autres à soutenir la libération syndicale de membres pour mener à bien les projets ainsi qu’à payer des matériaux et des fournitures.
Les projets doivent être soumis par une association de travailleurs et travailleuses accréditée par le Tribunal administratif du travail (TAT) et membre du FCTÉ. Ainsi, les projets de la partie patronale en sont exclus.
Pour mener à bien des projets, le FCTÉ a demandé à ses membres d’identifier des milieux de travail qui souhaiteraient participer à la première phase, tant dans le secteur privé que public.
Le SPGQ aimerait aussi soumettre des projets. Si vous pensez que votre milieu de travail se prête à ce projet-pilote, écrivez à viesyndicale@spgq.qc.ca.
Consultez le dossier complet : Biodiversité et climat