Info-Négo : Volume 8 no 16 – 20 janvier 2025
Le 17 janvier 2025 à 16 h 26, Revenu Québec a déposé une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT) contestant la légalité de la grève de soirs et de fins de semaine annoncée par le SPGQ le 8 janvier et déclenchée le 18 janvier à 00 h 01.
Votre employeur prétend que cette grève, stratégiquement choisie pour maximiser les répercussions sans perturber la population, est illégale en raison de son caractère prétendument discontinu. Cette allégation surprend et indigne le SPGQ qui a immédiatement déposé une 4e plainte pour entrave et négociation de mauvaise foi contre Revenu Québec, portant le total à un nombre record. Cette situation reflète le climat de détérioration sans précédent orchestré par un employeur en pleine dérive autoritaire et déconnecté des réalités de son personnel lors de cette négociation.
La plainte du Syndicat vise à dénoncer le recours à des stratégies dilatoires et une remise en question injustifiée de la grève, pourtant conformément planifiée et encadrée par des ententes sur les services essentiels négociées sur une période d’un an. À la suite du dépôt de la plainte du SPGQ, l’employeur a rapidement retiré de sa plainte la moitié de son argumentaire, notamment l’allégation que les services essentiels pour une telle grève n’avaient pas été négociés. Ce retrait confirme ainsi l’incohérence de sa position.
Le SPGQ est en audience toute la journée au TAT où la situation progresse rapidement. Votre syndicat vous informera sans délai de toute évolution majeure.
La grève de soirs et de fins de semaine est maintenue tant que le Tribunal n’aura pas rendu son jugement.
Des pratiques sans précédent
Il ne s’agit pourtant pas de la première fois que le SPGQ annonce le déclenchement de ce type de grève. La grève de soirs et de fins de semaine avait été mise en place lors des deux précédentes rondes de négociations sans aucune opposition de votre employeur. Cette plainte représente donc un revirement inexplicable et injustifié dans l’histoire des relations de travail entre le SPGQ et Revenu Québec. De surcroît, votre employeur n’a jamais exprimé, au cours des nombreuses négociations sur les services essentiels, que cette grève pourrait être perçue comme illégale. Cette incohérence et ce revirement soudain illustrent un mépris flagrant envers le processus de négociation et les efforts syndicaux.
La contestation de l’employeur met en évidence un aspect positif : l’amplitude de la grève de soirs et de fins de semaine et l’efficacité de l’entente sur les services essentiels négociés ont des effets significatifs sur l’organisation. Cette dernière se retrouve désormais sous pression et tente, par tous les moyens, de maintenir ses opérations à flot.
Une mobilisation qui continue
Malgré ces attaques, le SPGQ reste fermement engagé à défendre vos droits. Les équipes de négociation et les personnes mobilisées continuent de travailler de concert pour faire valoir les revendications et obtenir une entente équitable et respectueuse de votre dévouement. Votre Syndicat vous invite à participer activement aux prochaines actions, à signer la lettre commune à la PDG et à demeurer solidaires dans cette lutte cruciale pour vos conditions de travail.
Votre comité de négociation,
Geneviève Coulombe, Martin Gamache, Jean-François Labrecque Rémi Boulay, François Boyer, Étienne Girardin Sophie Ferguson, deuxième vice-présidente