Fiasco SAAQclic – Le SPGQ réclame une enquête publique sur toute la sous-traitance informatique

Communiqué

Québec, le 3 mars 2025 — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) salue la volonté du premier ministre de faire la lumière sur le fiasco SAAQclic, mais juge que l’enquête publique devrait porter sur l’ensemble des contrats de sous-traitance en informatique au gouvernement du Québec.  

Au ministère de la Cybersécurité et du Numérique, par exemple, les appels d’offres ont totalisé près de 200 millions $ en 2024 (excluant les contrats de moins de 100 000 $) et les contrats de gré à gré plus de 126 millions $. « La relation d’extrême dépendance aux firmes de consultation informatique a largement contribué au fiasco SAAQclic et ce n’est qu’un exemple parmi d’autres de sous-traitance abusive. Le gouvernement du Québec veut sabrer dans l’embauche de personnel à l’interne, mais paie continuellement des consultants à des tarifs moyens de 800 $ à 900 $ par jour et parfois beaucoup plus. C’est beaucoup plus coûteux, moins efficace et cela nuit grandement au développement de l’expertise interne. Il faut arrêter de s’imaginer qu’on économise en faisant appel à des sous-traitants, c’est tout simplement faux. Le fiasco SAAQclic le montre de manière éloquente », signale Martin Trudel, troisième vice-président du SPGQ.  

En cette période d’austérité, le gouvernement du Québec aurait avantage à faire un grand ménage dans les contrats de sous-traitance en informatique plutôt que de geler les embauches. « Les économies générées sont illusoires. La vérité, c’est que la sous-traitance coûte beaucoup plus cher et les résultats ne sont pas toujours au rendez-vous. Il est urgent de miser sur l’expertise interne et de mettre en place des mesures d’attraction et de rétention du personnel plutôt que de geler les embauches », estime M. Trudel. 

À propos du SPGQ 

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.