Communiqué
Québec, le 19 mars 2025 — Exaspérés de l’attitude de leur employeur qui a encore fait l’objet d’une plainte au Tribunal administratif du travail (TAT), quelque 200 professionnelles et professionnels de Revenu Québec étaient présents, ce matin, derrière l’Assemblée nationale pour dénoncer la négociation ardue de leur convention collective.
« Dans son rapport du 6 mars, l’enquêteur du TAT constatait que Revenu Québec a permis l’utilisation d’un briseur de grève durant la grève de soirs et de fins de semaine. C’est inacceptable, car c’est un manque de respect envers nos membres et leur travail. Et c’est cette même organisation, à qui la population et les entreprises envoient leur impôt, qui prône des valeurs de respect et d’intégrité. Deux poids, deux mesures », déplore le président du Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ), Guillaume Bouvrette.
Depuis le début de la négociation, le syndicat a dû déposer plusieurs recours au TAT. L’employeur a également contesté la légalité de la grève de soirs et de fins de semaine et s’est fait rabrouer par le tribunal. « Cinq plaintes ont été déposés au TAT par le SPGQ, notamment pour entrave et négociation de mauvaise foi. C’est du jamais vu! Revenu Québec a même tenté d’enlever au personnel professionnel leur droit constitutionnel de faire la grève en la contestant devant le Tribunal, » souligne le président.
Encore cette semaine, le personnel professionnel réservait un comité d’accueil au ministre des Finances : « Le ministre responsable de Revenu Québec, Eric Girard, bloque les négociations en ne fournissant aucun outil à ses négociateurs pour régler la situation. Il refuse au personnel professionnel de Revenu Québec ce qui a été accordé à quelque 550 000 salariées et salariés de l’État, soit une clause pour les protéger de l’inflation. Il force donc nos membres à maintenir leur grève de soirs et de fins de semaine, ce qui nuit à de nombreuses mises à jour informatiques en cette période critique des impôts. Visiblement, il n’est préoccupé ni par son personnel ni par les contribuables », dénonce Guillaume Bouvrette.
Les quelque 6 000 professionnelles et professionnels de Revenu Québec sont en grève de soirs et de fins de semaine depuis le 18 janvier dernier. Ainsi, l’employeur est confronté à une accumulation des délais, à des tâches critiques reportées et à une pression croissante sur ses services. Le personnel professionnel de Revenu Québec joue un rôle essentiel, notamment pour l’encaissement des impôts qui contribuent au financement des services publics. Certains encaissements n’ont pas eu lieu ou ont été retardés, générant ainsi des pertes de dizaines de milliers de dollars. La convention collective est échue depuis le 31 mars 2024.
À propos du SPGQ Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.