Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail – Les inspecteurs ne doivent pas être blâmés

Québec, le 25 janvier 2021 — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) est fortement préoccupé par les affirmations concernant le travail des inspecteurs de la Commission des normes, de l’équité, de la santé et de la sécurité du travail (CNESST) en lien avec l’application du télétravail obligatoire. Ces affirmations discréditent le travail des inspecteurs.

Rappelons que des citoyens se sont plaints dans les médias de ne pas avoir obtenu d’assistance de la part des inspecteurs pour faire respecter le télétravail obligatoire. Il faut dire que le ministre du Travail, de l’Emploi et de la Solidarité sociale, Jean Boulet, avait lui-même indiqué aux médias que la CNESST pouvait et devait intervenir pour faire respecter cette directive ministérielle. Or, la situation est loin d’être aussi simple. « Le décret ne donne pas aux inspecteurs les outils nécessaires pour intervenir, indique Line Lamarre, présidente du SPGQ. La déclaration du ministre s’appuie sur une mauvaise compréhension de la situation, son dossier était mal ficelé. Aujourd’hui, les inspecteurs se retrouvent dans l’eau chaude à cause de lui. »

De plus, les directives transmises à ce sujet par la CNESST à ses inspecteurs étaient imprécises puisque le droit en cette matière est en définition. « Les inspecteurs doivent appuyer leurs interventions sur des assises légales. Or, le décret sanitaire est loin d’être précis à cet effet et le télétravail, à ce jour, est peu ou pas encadré dans les lois existantes », signale Mme Lamarre.

Il ne revient pas au syndicat de dire à la CNESST comment procéder ou comment gérer le travail des inspecteurs. « Le SPGQ est toutefois en droit d’exiger que l’employeur remplisse ses obligations vis-à-vis de son personnel, soit de le respecter, de le protéger et de le soutenir dans son travail, indique Mme Lamarre. Les inspecteurs appliquent des lois et ont besoin de consignes claires et appuyées juridiquement! »

Heureusement, un premier pas a été effectué la semaine dernière dans les médias sociaux. Manuelle Oudar, présidente du conseil d’administration et cheffe de la direction de la CNESST, a reconnu le travail exceptionnel effectué par ses inspecteurs. « Depuis le début de la pandémie, plus de 17 000 interventions ont été réalisées par les inspectrices et les inspecteurs de la CNESST! Merci, je vous réitère toute ma confiance », a-t-elle indiqué sur Twitter. Le SPGQ s’attend à ce que la CNESST fasse un pas de plus pour soutenir ses inspecteurs.

Il est important de rappeler que depuis le début de la crise, les inspecteurs travaillent d’arrache-pied, malgré des effectifs insuffisants, pour rendre le meilleur service possible à la population. Ils sont environ 260 sur le terrain pour enquêter sur les accidents de travail en plus de veiller au respect de la distanciation, du port du masque et d’autres mesures sanitaires dans les milieux de travail. La tâche est énorme! « Nos inspecteurs sont très dévoués et ils travaillent avec rigueur, insiste Mme Lamarre. Ils méritent respect, valorisation et reconnaissance. »

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 29 100 spécialistes, dont environ 20 900 dans la fonction publique, 5 200 à l’Agence du revenu du Québec et 3 000 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.

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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
 
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