Risque de départs massifs à Revenu Québec – 2/3 des professionnels songent à quitter leur emploi

Info-Négo | Revenu Québec – Volume 5 no 23 – 15 juin 2022

Résultats du sondage sur le retour au bureau obligatoire

Un mini sondage diffusé au personnel professionnel de Revenu Québec (RQ) du 1er au 10 juin 2022 révèle que 2/3 des personnes répondantes envisagent de quitter leur emploi si l’employeur continue d’exiger de son personnel deux journées de présence par semaine ou huit journées par mois au bureau. La participation au sondage s’élevait à 56 % et 1 636 répondants sur 2 506 (environ 2/3) ont répondu OUI à la seule question posée.

Selon nous, les chiffres sous-estiment l’insatisfaction liée au manque d’autonomie professionnelle à RQ, car de nombreux commentaires révèlent que plusieurs « non » sont plutôt des « non, mais… ». Nous avons reçu 112 commentaires de ce type, ce qui gonfle l’insatisfaction à 1 748 sur 2 506 répondants, soit dans une proportion de presque 70 %.

Selon ces commentaires, les personnes insatisfaites ayant quand même répondu « non » sont :

  • résignées à demeurer à l’emploi de RQ avec un goût amer, car la retraite arrive à grands pas (55 répondants);
  • résignée à rester à l’emploi de RQ, mais elles risquent d’amorcer une recherche d’emploi bientôt si la négociation n’évolue pas favorablement (42 répondants);
  • prêtes à devancer leur départ à la retraite en raison du manque d’autonomie professionnelle (15 répondants).

Sans aucun doute, d’autres personnes dans ces situations ont répondu « non » au sondage sans avoir laissé de commentaire. Donc, le taux d’insatisfaction est probablement au-delà de 70 %.

La vision à lunette rose de l’employeur en contradiction avec la réalité

Le discours enthousiaste de l’employeur s’avère donc complètement déconnecté de la réalité vécue par le personnel professionnel sur le terrain.

La vice-présidente de la direction générale des technologies de l’information (DGTI) a cependant eu un moment de lucidité lorsqu’elle a décidé, dans la semaine de 30 mai dernier, d’offrir à son personnel professionnel la possibilité d’effectuer du télétravail à temps plein. Mais, quelques jours plus tard, plusieurs professionnels de la DGTI ont été informés que la direction générale faisait volte-face, affirmant que les 8 jours par mois au bureau demeureraient obligatoires pour l’ensemble des employés. Un cadre a même tenté de motiver ses troupes par la phrase suivante :

« Il suffit d’une journée au bureau pour réaliser ce qui nous a manqué depuis maintenant plus de deux ans et, surtout, pour constater les bienfaits d’une journée passée en compagnie de notre équipe. »

La présence au bureau devrait être une expérience agréable pour le personnel professionnel, mais le personnel professionnel n’a pas du tout cette impression. Outre l’absence d’équipement adéquat empêchant l’employé de donner une prestation efficace et satisfaisante, selon les informations portées à notre connaissance, les journées au bureau se déroulent généralement sur la plateforme Teams avec des collègues (et même avec le gestionnaire) en télétravail. Certaines rencontres par Teams étaient même tenues avec d’autres collègues en présentiel ! N’est-il pas légitime de se demander quelle est la valeur ajoutée d’une présence dans les bureaux de l’employeur?

Pour une autonomie professionnelle conventionnée

Avec les résultats non équivoques du sondage, votre comité de négociation insistera davantage pour que le télétravail soit défini et enchâssé dans la convention collective. Celle-ci devrait prévoir que l’employé peut demander à exécuter ses tâches en totalité ou en partie en télétravail, et que l’employeur doit prendre les moyens raisonnables pour acquiescer à sa demande, selon les besoins du service.


Pour vous mobiliser au quotidien :

Fonds d’écran

Pour signaler à l’employeur qu’une entente satisfaisante est primordiale, le temps est venu de lui communiquer certains messages. Le SPGQ vous demande d’installer dès maintenant l’un de ces fonds d’écran afin d’attirer l’attention de l’employeur sur vos revendications.

N’acceptons pas l’inacceptable : une dernière chance à signer la pétition !

En signant la pétition, nous disons collectivement à l’employeur que le temps est venu de réduire significativement l’écart de rémunération globale entre le personnel professionnel de RQ et celui de l’Agence du revenu du Canada. Merci aux 4 470 personnes qui ont signé la pétition. Si vous l’avez signée, invitez vos collègues à le faire dès maintenant, car la pétition sera remise à Mme la PDG d’ici la fin du mois.

Abonnez-vous, impliquez-vous, informez-vous !

Pour recevoir nos sondages, demeurer informés et appuyer activement l’amélioration des conditions de travail du personnel professionnel de Revenu Québec, abonnez-vous sans tarder aux publications numériques du SPGQ. Si vos collègues ne sont pas abonnés, encouragez-les fortement à le faire.

Pour plus d’informations sur les différentes étapes du premier renouvellement de votre convention collective ou pour vous impliquer, soyez toutes et tous les bienvenus à communiquer avec vos déléguées et délégués. Pour toute question, n’hésitez pas à joindre votre comité de négociation à negoarq@spgq.qc.ca.

Découvrir notre babillard électronique sur l’intranet de RQ ! Cliquer sur « Babillards syndicaux » sous « Liens utiles » pour accéder aux informations sur la négociation et d’autres enjeux syndicaux. Mettez le babillard du SPGQ dans vos favoris.

Votre comité de négociation
Valérie Côté
Vincent Roy-Léonard
David Bernans

Conseiller à la négociation
Martin Pinault

Responsable politique de la négociation
Guillaume Bouvrette