Consultez le document de présentation
Consultez le règlement numéro 16
Foire aux questions
Avez-vous pensé aux membres qui sont encore aux premiers échelons? L’impact d’une cotisation spéciale fixe pour eux sera plus grand que pour les membres aux derniers échelons.
En effet, cela entraînera un impact financier immédiat plus important pour les membres aux premiers échelons. Toutefois, il est crucial de rappeler que les cotisations syndicales sont déductibles d’impôt et que les prestations de grève ne sont pas imposables. De plus, bien que les paiements à la caisse de grève soient uniformes pour tous les membres, les cotisations le seront également, indépendamment de l’échelon salarial.
De plus, les bonifications aux conditions de travail profiteront généralement davantage aux employés et employées en début de carrière, de la même manière qu’un investissement initial produit des rendements plus élevés sur le long terme.
D’un autre côté, les membres proches de la retraite pourraient être préoccupés par le fait de cotiser à une caisse de grève qui, en fin de compte, pourrait ne pas leur servir directement, un peu comme on paie une assurance de dommage sans savoir si on devra l’utiliser. En sommes, la caisse de grève présente des avantages et des inconvénients différents et variés selon la perspective adoptée. Chaque membre doit évaluer ses ambitions et sa capacité financière afin de prendre une décision éclairée.
Cependant, il faut garder en tête qu’historiquement, les caisses de grève ont servi d’investissement permettant aux syndicats de canaliser l’effort collectif pour améliorer continuellement la qualité de l’emploi et les conditions de travail de génération en génération. Ultimement, c’est la solidarité et la mobilisation de tous les membres qui permet de faire des gains intergénérationnels.
Pourquoi ne pas plutôt promouvoir l’épargne personnelle?
Cette question a été abordée par la professeure Mélanie Laroche dans sa conférence sur l’action collective et le rapport de force. Nous l’avons d’ailleurs citée dans notre propre présentation. Voici sa réponse : « C’est le pari fait par les syndicats d’enseignement au Québec [FAE, FSE-CSQ], et vous avez vu les résultats. Avoir la discipline et l’autonomie de mettre de côté de l’argent individuellement varie d’une personne à l’autre à une époque où l’endettement des ménages ne cesse d’augmenter. Certains vont le faire, d’autres non. Les syndicats de l’enseignement ont préféré cette autonomie, mais il est impossible d’obliger quelqu’un à épargner. Il peut être plus sage de s’imposer des règles à cet égard. »
Quels seraient les moyens de pression utilisés?
Il est encore tôt dans la négociation pour répondre à cette question précisément. Nous espérons ne pas avoir à recourir à la grève en favorisant d’abord une négociation efficace, la médiation et des moyens collectifs plus légers, qui s’intensifieraient progressivement. Cela étant dit, historiquement, la grève en soirée et durant les fins de semaine a donné de bons résultats chez Revenu Québec. D’autres moyens de pression, comme des grèves d’une ou de plusieurs journées, pourraient être envisagés. L’intensification des moyens de pression par le front commun lors des récentes négociations est un exemple de bonne pratique en termes de mobilisation progressive.
Si nous décidons collectivement d’opter pour votre plan « ambitieux » à 15 $ par paie et que nous atteignons 13,3 M$ après cinq ans, continuerons-nous à cotiser sans limite?
Nous avons analysé la question d’un plafond de cotisation. Il est difficile d’estimer avec précision le montant qui constituerait un dissuasif convaincant aux yeux de l’employeur. Nous avons pesé les pour et les contre d’un plafond illimité, limité et limité modulable. Ultimement, nous avons choisi de proposer une réévaluation quinquennale (aux cinq ans) de la caisse de grève locale, coordonnée avec les rondes de négociations, pour réviser périodiquement l’efficacité de la caisse et son avenir. Aligner les réévaluations de la caisse avec l’échéance de la convention collective permet de synchroniser les besoins financiers avec les cycles de négociation, rendant les fonds plus pertinents et immédiatement utiles.
Une caisse de grève implique qu’à un moment ou un autre, on envisage de faire la grève. Quelle est la perspective du comité de négociation quant à l’utilité de la grève après ce qui s’est passé avec la Fédération autonome de l’enseignement (FAE) ?
Vous vous demandez probablement quelle est la pertinence de faire la grève après que le front commun et la FAE aient respectivement mené des grèves de 11 et 25 jours, et après que le parti au pouvoir ait épuisé la quasi-totalité de son capital politique. La question légitime est de savoir ce que cela nous coûtera si nous avons encore de plus grandes ambitions. La grève est une position de dernier recours, et nous ne cherchons pas nécessairement à exercer un mandat de grève. Cependant, il est crucial que l’employeur sache que nous disposons d’une caisse de grève, un outil qui renforce la résilience financière de nos membres augmentant ainsi notre rapport de force en négociation.
Il est essentiel de se rappeler que, bien que nous ne soyons pas du personnel enseignant ou infirmier, nous représentons des travailleurs dont le rôle est crucial pour la société québécoise. Le recours à l’action collective, au moment opportun, peut agir comme un levier significatif, capable de perturber le fonctionnement de l’État. Bien que tout cela soit hypothétique, il est important de ne pas sous-estimer l’impact potentiel d’une grève bien planifiée à Revenu Québec, surtout à l’approche des élections provinciales.
Les membres qui se rapprochent de leur retraite n’auront pas tendance à vouloir cotiser à une caisse de grève. Est-ce qu’on pourrait prévoir certains aménagements pour eux qui permettraient de moduler le montant qu’ils paient sachant qu’ils n’en bénéficieront pas?
Ce n’est pas une option envisagée pour deux raisons principales. Premièrement, le règlement n° 16 ne le permet pas. Deuxièmement, cela entraînerait une complexité administrative considérable, car il faudrait personnaliser de nombreux cas particuliers. Une cotisation spéciale pour une caisse de grève est comparable à une assurance contre les dommages : on la paie en espérant ne pas avoir à s’en servir, sachant qu’on ne reverra probablement jamais la couleur de l’argent, mais avec la confiance que, s’il arrive quelque chose, nous sommes couverts.
Il est également important de souligner que ce n’est pas parce qu’on approche de la retraite qu’il est souhaitable de cesser de soutenir le syndicat. En tant que membre retraité, vous continuez de bénéficier du soutien de votre syndicat, qui milite pour des enjeux de transformation sociale tels que la proche aidance, le soutien aux aînés, le maintien et l’amélioration des retraites, ainsi que les aménagements pour les travailleurs expérimentés souhaitant sortir de leur retraite à temps partiel.
En somme, la caisse de grève présente des avantages et des inconvénients différents selon la perspective adoptée. Chaque membre doit évaluer ses ambitions et sa capacité financière afin de prendre une décision éclairée. Historiquement, les caisses de grève ont servi d’investissement permettant aux syndicats de canaliser l’effort collectif pour améliorer continuellement la qualité de l’emploi et les conditions de travail de génération en génération. Ultimement, c’est la solidarité et la mobilisation de tous les membres qui permet de faire des gains intergénérationnels, incluant l’amélioration et la préservation de la qualité de vie des retraités.