Communiqué
Québec, le 20 février 2025 — Le fiasco SAAQclic, présenté aujourd’hui par la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, aurait pu être évité si les dirigeants de l’organisation avaient écouté leur personnel professionnel, signale le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ).
« Nos membres ont fait part de leurs préoccupations, mais on ne les a pas écoutés. Ils recommandaient notamment que la mise en ligne de SAAQclic soit repoussée, mais ils se sont butés à un refus catégorique. Ils ont déployé des efforts incroyables dans ce projet. Plusieurs ont accepté d’allonger leurs heures de travail et des retraités sont même venus en renfort pour les épauler. Mais force est de constater que les attentes étaient irréalistes et que la gestion de la direction était déficiente, tant dans le suivi des projets que la reddition de compte. Mais ce rapport ne devrait pas être un prétexte pour le gouvernement de faire fi de sa responsabilité, le ministre reste imputable », souligne Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Le SPGQ accueille favorablement les recommandations faites par la vérificatrice générale. Il aurait cependant souhaité que celle-ci se penche plus en profondeur sur le rôle joué par les nombreux sous-traitants dans les problèmes soulevés, dont leur implication dans l’évaluation même des besoins de développement. « Plus de la moitié des ressources affectées au projet venaient de l’externe, c’est très préoccupant et assurément coûteux. La Société d’assurance automobile du Québec, et tous les ministères et organismes d’ailleurs, devrait limiter les recours à la sous-traitance et s’assurer de bâtir leur expertise interne. Un consultant en informatique coûte beaucoup plus cher et il est beaucoup moins au fait des opérations de l’organisation », affirme M. Bouvrette.
Par ailleurs, le SPGQ tient à saluer le travail important effectué par la vérificatrice générale, Guylaine Leclerc, au cours des dix dernières années. « Son mandat arrive à échéance et nous espérons que l’Assemblée nationale nommera rapidement la personne qui lui succédera. Rappelons que la dernière fois, il y avait eu un intérim de quatre ans avant sa nomination », note M. Bouvrette.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 35 000 spécialistes, dont environ 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.