Québec, le 16 avril 2020 — Malgré les contraintes liées aux équipements et à la conciliation travail-famille-vie personnelle durant la pandémie, le personnel professionnel de l’État offre une prestation de travail efficace à distance durant la crise, démontre un sondage réalisé par le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ). Le gouvernement aurait donc avantage à miser sur cette façon de travailler pour l’avenir.
La grande majorité des répondants (88 %) indique que l’employeur exige une prestation de travail entièrement ou généralement à distance. Quelque 75 % d’entre eux rendent des comptes quotidiennement ou hebdomadairement à leur gestionnaire, tandis que les autres le font à une fréquence plus ou moins rapprochée. De plus, 42 % sont affectés à des activités jugées indispensables par l’employeur (services essentiels).
« Nos membres travaillent avec acharnement à gérer la crise et contribuent à remplir les différentes missions de l’État. Ils n’hésitent pas à se retrousser les manches pour venir en aide à leurs concitoyens et aux entreprises », indique Line Lamarre, présidente du SPGQ. Les membres du SPGQ savent faire preuve de flexibilité lorsque c’est nécessaire. Quelque 15 % d’entre eux effectuent des tâches autres que celles qu’ils effectuent habituellement.
Certains aspects du travail à distance pourraient évidemment être améliorés. Près de 40 % des répondants n’ont pas l’aménagement et le mobilier optimal pour effectuer leurs tâches. Quant à l’équipement, 34 % n’ont pas d’ordinateur fourni par l’employeur. Pour le téléphone, la proportion passe à 75 %. Plus de la moitié (56 %) des répondants éprouvent aussi des difficultés de conciliation travail-famille-vie professionnelle, principalement en raison de la fermeture des écoles et des garderies.
Malgré tout, 90 % des répondants se disent à l’aise de travailler à distance et 94 % d’entre eux sont favorables à l’implantation du télétravail dans leur unité administrative. « Les membres du SPGQ réclament depuis longtemps une politique de télétravail. Un projet-pilote très limité était en place dans quelques ministères avant la crise et nous jugeons que cette pratique doit maintenant être étendue. Le personnel professionnel fait la démonstration durant cette crise que le travail à distance était non seulement possible, mais efficace! », juge Mme Lamarre.
En plus de limiter la propagation de virus, le télétravail permettrait de réduire la production de gaz à effet de serre et la perte de temps liées au transport. Ce serait également un atout pour attirer et retenir la main-d’œuvre, un défi important pour l’appareil gouvernemental. Le télétravail pourrait aussi contribuer à réduire les coûts.
Le sondage du SPGQ a été effectué par Internet du 9 au 15 avril 2020 auprès des membres qui offrent une prestation de travail. Le nombre de répondants s’élève à 6 075.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 30 000 spécialistes, dont environ 21 000 dans la fonction publique, 5 400 à l’Agence du revenu du Québec et 3 600 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.
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