Communiqué de presse
Québec, le 9 avril 2024 – Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) exprime sa préoccupation et son indignation face à la décision du ministre de l’Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs (MELCCFP), Benoit Charette, de rejeter les recommandations de ses professionnels en ce qui concerne l’examen environnemental de l’usine d’assemblage de batteries de Northvolt.
Le rapport interne du ministère de l’Environnement révèle clairement que les employés du MELCCFP recommandaient un examen complet de cette usine, conformément au principe de précaution, en raison des impacts anticipés sur l’environnement, la faune, et les populations locales. Malgré ces recommandations éclairées et basées sur une analyse rigoureuse des données, le ministre Charette a choisi de passer outre et d’adopter un règlement exemptant l’usine de tout examen du Bureau d’audiences publiques sur l’environnement (BAPE).
« Ce dossier où les décideurs semblent avoir perdu tout contact avec la réalité est un exemple flagrant de cette dérive incarnée par le ministre Benoit Charette, qui a choisi d’ignorer les recommandations de ses propres experts. Il semble que nous n’avons pas tiré de leçon des problèmes de pollution sévère dus à la Fonderie Horne et des risques de cancers à Rouyn-Noranda qui en découlent », dénonce Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Cette décision témoigne d’un manque de considération envers la fonction publique et les spécialistes qui y travaillent. En choisissant d’ignorer les avis de ses professionnels, le ministre Charette démontre un manque de transparence, d’intégrité et de respect envers le processus démocratique et la prise de décision éclairée.
« Cette attitude irresponsable est plus qu’une simple négligence. C’est une insulte à l’intelligence, une menace pour notre avenir collectif. Le mépris affiché par le ministre envers les recommandations de ses propres professionnels est choquant et révoltant. Ce manque de considération envers ceux qui consacrent leur vie à l’étude et à la préservation de notre environnement est préoccupant », se désole M. Bouvrette.
Le SPGQ rappelle que le rôle des professionnels est de fournir des conseils objectifs et fondés sur des preuves pour guider les politiques publiques. En rejetant ces avis, le ministre met en péril la crédibilité et l’intégrité de l’administration publique et compromet la protection de l’environnement et de la santé publique.
« Le SPGQ demande au ministre Charette d’expliquer pourquoi il a choisi d’ignorer les recommandations de ses professionnels. Nous exigeons également que des mesures soient prises pour garantir que les décisions gouvernementales reposent sur une analyse rigoureuse et transparente des faits », conclut le président du SPGQ.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 35 000 spécialistes, dont près de 26 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 répartis dans les secteurs de la santé, de l’enseignement supérieur et au sein de diverses sociétés d’État.
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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
Renseignements
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