Budget du Québec 2022-2023 – Trop peu pour revitaliser les services publics et valoriser le personnel, juge le SPGQ

Québec, le 22 mars 2022 – Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) déplore l’absence de réinvestissement pour revitaliser les services publics, lesquels composent avec des moyens et des ressources de moins en moins adaptés pour répondre aux besoins sans cesse plus nombreux de la population.

« La pandémie a servi un électrochoc au gouvernement qui a dû reconnaître l’impérieuse nécessité de valoriser certains emplois en santé, en éducation et dans les services de garde. Toutefois, la pénurie de main-d’œuvre est généralisée : plusieurs ministères et organismes n’arrivent plus à rendre des services adaptés à l’ensemble de la population, faute de personnel en nombre suffisant pour répondre aux besoins. Avec ce budget, le gouvernement semble nous dire qu’il ne reconnaît pas cet enjeu pourtant criant. Saluons toutefois qu’il réinvestisse en éducation, en enseignement supérieur, en santé et en culture », indique Line Lamarre, présidente du SPGQ.

Selon le syndicat, ces impacts sur les services offerts à la population sont directement liés aux difficultés de l’État pour attirer et retenir du personnel expérimenté. Les emplois en pénurie dans l’administration publique sont légion, qu’on ne songe qu’aux curateurs délégués, psychologues, médecins vétérinaires, agronomes, inspecteurs, architectes, informaticiens et de nombreux autres. Le personnel de l’État ne cesse de perdre du pouvoir d’achat et il est de plus en plus nombreux à rechercher de meilleures conditions dans les administrations municipales, au gouvernement fédéral et dans les universités. Le budget déposé par le ministre Girard ne propose rien pour contrer cette fâcheuse tendance.

« Le manque de personnel entraîne aussi l’affaiblissement de l’expertise interne du gouvernement, de plus en plus dépendant de ressources externes, notamment dans les technologies de l’information. À ce titre, l’exemple du ministère de la Cybersécurité et du Numérique (MCN) est éloquent. Son ministre Éric Caire assurait que le MCN ne deviendrait pas un bar ouvert pour les consultants. Pourtant, récemment, il affirmait qu’ils représentaient 36 % des effectifs du ministère. Si ce n’est pas un bar ouvert à consultants, on se demande bien ce que c’est ! Le ministre Girard avait pourtant la marge de manœuvre pour contrer ce fléau qui engloutit des milliards année après année », indique la présidente du SPGQ.

En outre, le SPGQ estime que le gouvernement n’a pas pris acte de l’autre pandémie, celle qui a vu exploser la violence conjugale et familiale au Québec. Le ministre Girard semble peu sensible envers ces victimes en ne proposant aucun jour de congé sans perte de traitement. Le syndicat croit que Québec a gravement manqué le coche en rejetant l’idée d’offrir des jours de congés payés aux victimes de violence conjugale et familiale. Bref, rien pour leur permettre de s’absenter du travail afin de recevoir de l’aide, sans avoir à se préoccuper de leur sécurité financière. Soulignons néanmoins la volonté de favoriser l’égalité entre les femmes et les hommes.

« Le Québec avait une chance en or de faire en sorte que les victimes n’aient pas à s’inquiéter de subvenir à leurs besoins immédiats et, parfois, à ceux de leurs enfants. Le ministre Girard a choisi de faire du Québec une société tristement distincte en semblable matière, l’une des seules provinces canadiennes à ne rien offrir aux victimes de violence conjugale et familiale », regrette Mme Lamarre.

En raison des mesures d’austérité instaurées au Québec depuis 20 ans, sans parler de la pandémie de COVID-19 et de l’inflation galopante, le pouvoir d’achat des professionnels de l’administration québécoise ne cesse de s’éroder.

« Ce budget était aussi l’occasion rêvée pour revaloriser le secteur culturel. Plutôt que de s’attaquer à ce chantier, le gouvernement nous propose un budget à forte saveur électoraliste dans lequel il cherche à plaire à tous afin d’engranger des votes aux élections d’octobre prochain. Voilà une bien piètre façon de budgéter ! », conclut Line Lamarre.

 

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente plus de 30 500 spécialistes, dont environ 21 150 dans la fonction publique, 5 270 à Revenu Québec et 4 080 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.

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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec

Renseignements
Philippe Desjardins
Conseiller en communication
581 995-0762 | philippe.desjardins@spgq.qc.ca

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