Communiqué de presse
Québec, le 14 février 2024 – Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) a mené du 8 au 21 janvier 2024 une enquête visant à documenter le manque de main-d’œuvre au sein de la fonction publique québécoise et ses répercussions sur le travail de ses quelque 25 000 membres ainsi que sur les services fournis à la population. Cette étude, réalisée à travers un sondage auquel ont collaboré environ 7 000 membres du SPGQ – dont le quart sont chefs d’équipe, coordonnateurs ou adjoints d’un directeur – a permis de mettre en lumière des tendances inquiétantes.
Les résultats de ce sondage dévoilent un manque significatif de main-d’œuvre au sein de la fonction publique, ressenti par environ 71% des chefs d’équipe interrogés. Les difficultés de recrutement constituent l’une des principales causes de ce phénomène, notamment en raison d’un manque de candidats qualifiés, d’une rémunération jugée insuffisante, et de processus de recrutement complexes. Ces obstacles entraînent une surcharge de travail, une augmentation du stress et des répercussions négatives sur la santé mentale des employés.
Parmi les conséquences directes de ce déficit en personnel, on observe une diminution de la qualité des services publics, déplorée par 76 % des chefs d’équipe. Les retards dans l’exécution des tâches, les problèmes organisationnels et la baisse de satisfaction des clients sont autant de conséquences néfastes de cette situation. De plus, cette pénurie de main-d’œuvre se traduit par une augmentation des heures travaillées, une diminution de la satisfaction au travail et une baisse de la motivation des employés.
Ces résultats mettent en lumière une situation critique, où le manque de main-d’œuvre affecte non seulement les conditions de travail des employés, mais également l’efficacité des services publics offerts à la population. Ils soulignent ainsi l’urgence d’agir pour remédier à cette situation et garantir le bon fonctionnement de l’administration publique au Québec.
L’enquête du SPGQ a bénéficié d’une participation significative, avec 6 795 réponses recueillies sur un total de 19 175 membres du SPGQ disposant d’une adresse courriel. Ce taux de réponse de 35,4 % témoigne de l’intérêt et de la préoccupation des employés de la fonction publique quant à cette problématique.
À propos du SPGQ
Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente environ 34 000 spécialistes, dont près de 25 000 dans la fonction publique, 6 000 à Revenu Québec et 3 000 en santé, en enseignement supérieur et dans les sociétés d’État.
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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
Renseignements
Philippe Desjardins
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