Rapport sur le ministère des Transports – Le SPGQ condamne le gel d’embauche et la réduction des heures

Québec, le 2 octobre 2019 — Le Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec (SPGQ) condamne la décision du ministère des Transports du Québec (MTQ) de procéder à un gel d’embauche et à une réduction draconienne des heures travaillées par ses employés. Le ministère se tire dans le pied étant donné le vieillissement accéléré des infrastructures, la pénurie de main-d’œuvre, l’inflation du coût des travaux et l’accumulation de nouveaux projets à réaliser.

« Assurant la planification des travaux, nos quelque 1 200 membres professionnels du MTQ sont en constante surcharge de travail. En quoi cela va-t-il les aider que le MTQ procède à un gel d’embauche et demande à ses gestionnaires de réduire considérablement le nombre d’heures travaillées par ses employés? Il devrait faire tout le contraire dans un contexte où, comme le dit le rapport d’experts indépendants, le ministère n’est pas en position d’effectuer annuellement un volume suffisant de travaux d’entretien et de réparation. Doit-on attendre l’effondrement d’un autre viaduc pour agir? », dénonce Line Lamarre, présidente du SPGQ.

Le SPGQ s’explique mal ces décisions du MTQ. Celles-ci feront rapidement exploser les contrats de sous-traitances. Le MTQ peut toujours claironner que les investissements dans le réseau routier prévu au plan québécois des infrastructures ont été bonifiés de plus de 4 milliards $ pour la période 2019-2029. Mais compte tenu de la pénurie de main-d’œuvre dans plusieurs corps d’emploi, les difficultés de recrutement et de rétention de professionnels compétents vont s’aggraver, estime le syndicat.

« Le gouvernement laisse souvent entendre qu’il va augmenter les salaires des préposés aux bénéficiaires en centres d’hébergement et de soins de longue durée et des nouveaux enseignants. Mais pourquoi ne dit-il rien à propos des milliers d’autres professionnels, dont ceux du MTQ, qui contribuent à la sécurité de nos infrastructures? Comment peut-il ignorer que, selon les données compilées par l’Institut de la statistique du Québec, la rémunération globale des salariées de l’État accuse un retard sans cesse grandissant? », se désole Mme Lamarre.

Le syndicat juge que cette situation ouvre la porte à davantage de collusion et de corruption. Il s’en inquiète, d’autant que les études citent régulièrement l’effet structurant de la fonction publique dans la stabilité économique.

 

À propos du SPGQ

Le SPGQ est le plus grand syndicat de personnel professionnel du Québec. Créé en 1968, il représente près de 28 000 spécialistes, dont environ 20 000 dans la fonction publique, 5 050 à l’Agence du revenu du Québec et 2 950 en santé, en éducation et dans les sociétés d’État.

 

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Source
Syndicat de professionnelles et professionnels du gouvernement du Québec
 
Renseignements
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