Compte rendu du Congrès 2022
Article publié dans le magazine L’Expertise – Juin 2022
Par Christine Joyal, conseillère à l’organisation du travail
La défense des droits collectifs est une part très importante et fondamentale du travail fait par le mouvement syndical. Toutefois, les syndicats ne sont pas les seuls à se battre pour défendre les droits sociaux et politiques des personnes. Plusieurs organismes communautaires ou coopératifs défendent également ces droits. Ces organisations jouent un rôle crucial de protection des droits et la collaboration entre les différents acteurs est essentielle afin que leurs objectifs communs soient atteints.
Lors de notre congrès en avril, un atelier visait à inspirer les personnes présentes et à les mobiliser, non seulement dans leur syndicat, mais aussi auprès d’autres organisations de défense des droits de leur communauté. Les panélistes étaient Alexandra Pierre, présidente de la Ligue des droits et libertés, et Patrick Desmarais, président de la Fondation Émergence.
L’interdépendance
des droits humains universels
Alexandra Pierre s’intéresse aux enjeux féministes et aux questions de racisme. Elle se préoccupe notamment de la manière dont les femmes sont affectées par différentes oppressions ainsi que de la façon dont ces oppressions s’entrecroisent et s’influencent.
Fondée en 1963, la Ligue des droits et libertés travaille à faire connaître, à défendre et à promouvoir l’universalité des droits humains, mais aussi leur interdépendance. En effet, ces droits sont universels, indivisibles et interdépendants. Mme Pierre nous a donc expliqué comment la protection d’un droit a des impacts directs sur plusieurs autres droits et, à l’inverse, comment un recul a des impacts négatifs sur ceux-ci. À titre d’exemple, un recul dans la réalisation du droit de manifester peut avoir des effets négatifs sur les gains possibles en lien avec d’autres droits, comme le droit au logement ou à une éducation abordable.
La diversité sexuelle
et la pluralité des genres
De son côté, Patrick Desmarais s’implique dans la Fondation Émergence depuis 2002 et en est devenu le président en 2017. Cette fondation vise à défendre les droits des personnes qui se reconnaissent dans la diversité sexuelle ainsi que la pluralité des identités et des expressions de genre. Elle a notamment été l’instigatrice, en 2003, d’une journée nationale tenue le 17 mai et qui est devenue par la suite la Journée internationale contre l’homophobie et la transphobie.
M. Desmarais nous a présenté le rôle de la fondation, qui est principalement d’éduquer et d’informer la population quant à la diversité sexuelle et de genres. Son équipe et lui élaborent notamment des programmes de sensibilisation dans les milieux pour personnes aînées, dans les milieux de travail, etc. Afin de favoriser l’inclusion des personnes LGBTQ+, la fondation lutte contre toute forme de discrimination à leur égard et promeut une véritable égalité juridique et sociale.
Proposition retenue
À la suite de ces présentations fort intéressantes, les personnes participantes ont pu échanger avec les panélistes et ont présenté différentes propositions. Après discussion, la proposition suivante a été retenue :
Que le SPGQ s’engage à consolider ses collaborations avec les différents regroupements de la société civile et se pose activement en défense des droits individuels et collectifs, notamment :
- En offrant de la formation aux personnes déléguées au sujet de la diversité, de l’inclusion, de la discrimination et des droits de la personne ;
- En informant les membres de ces enjeux ;
- En s’assurant de mieux connaître le portrait des membres en matière de diversité sexuelle et d’expressions de genre ;
- En sensibilisant les différentes directions des ressources humaines sur les enjeux de diversité et d’inclusion ;
- En étant plus visible aux différents évènements liés aux minorités et en s’assurant d’être un modèle quant à la représentation des différentes minorités dans ses instances.
Vidéo de l’atelier
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