Carnet de la présidence
Ah, voilà encore une pépite de déclaration de notre premier ministre Legault ! « Réviser les dépenses pour réduire la bureaucratie« , qu’il dit. Comme si nous avions besoin d’un rappel de sa profonde sagesse en matière de gestion gouvernementale !
Mais attendez, ça ne s’arrête pas là. Monsieur Legault veut nous offrir une délicieuse pirouette, une danse de la réduction des effectifs par attrition, juste au moment où le nombre de fonctionnaires dans les couloirs des ministères et organismes de l’État québécois atteint de nouveaux sommets. C’est un peu comme si quelqu’un essayait de vider un bateau en train de couler avec une petite cuillère !
François Legault semble penser que les départs à la retraite vont être notre bouée de sauvetage. Mais en deux ans seulement, le nombre de fonctionnaires a bondi de 7,6 %. On dirait que nos bureaux sont aussi pleins que les promesses électorales lors d’une campagne politique ! Alors, Monsieur le Premier Ministre, permettez-moi de vous rappeler qu’on ne peut pas couper dans le gras quand il n’y a que de l’os à manger !
Plutôt que de se concentrer sur des mesures qui pourraient compromettre la qualité et l’accessibilité des services publics, le gouvernement ferait bien de s’attaquer sérieusement à la question de la sous-traitance. Le SPGQ a fait quelques petites recherches et devinez quoi ? Les sous-traitants se goinfrent à la table du festin de l’État, avec des taux journaliers qui flirtent allègrement avec les 800 $. C’est sûr, on leur a ouvert le buffet à volonté et ils en profitent bien !
Alors, imaginez si l’on décidait de garder le gâteau pour nous. Rapatrier la moitié de ces travaux en informatique à l’interne pourrait faire économiser une petite fortune, rien que dans ce domaine. Mais bon, je suppose que c’est plus facile de regarder le personnel comme des chiffres sur une feuille de calcul que comme des êtres humains qui font tourner la province, n’est-ce pas ?
Alors voilà, nous exhortons notre cher gouvernement à mettre ses lunettes à réalité augmentée et à voir le vrai tableau. Avant de se lancer dans des coupes linéaires dans les effectifs, peut-être devrait-il prendre un instant pour examiner où va réellement l’argent de nos impôts. Car voyez-vous, c’est facile de se débarrasser du personnel, mais ça l’est moins de gérer un service public qui ressemble plus à un club-école qu’à une machine bien huilée. Et avec ça, je vous laisse méditer sur la sagesse de nos dirigeants !
Guillaume Bouvrette
Président du SPGQ