Contrer la violence et le harcèlement – Constats et recommandations du comité

Article publié dans le magazine L’Expertise – Décembre 2021

Par Isabelle Darisse, conseillère aux instances, à la gouvernance et à la documentation


Le comité pour contrer la violence et le harcèlement a récemment déposé ses rapports annuels 2018-2019 et 2019-2020 au conseil syndical. Voici ses principaux constats et recommandations :

  • Le comité recommande une plus grande autonomie dans l’exercice de son mandat. Actuellement, il conseille, c’est-à-dire qu’il accueille la plainte, en fait l’analyse et recom­mande au comité exécutif des actions à accomplir pour y répondre. Les communications et recommandations finales sont la prérogative du comité exécutif. Celui-ci doit agir avec doigté afin de ne pas saper la confiance de la potentielle victime envers les pouvoirs du comité.
  • Le comité est d’avis que toutes les plaintes émanant d’un contexte électoral devraient être traitées d’abord par le comité électoral afin de limiter les impacts, tant pour la personne plaignante que pour la ou les personnes mises en cause. Le comité pour contrer la violence et le harcèlement n’a pas les ressources ni le pouvoir pour agir avec la rapidité qu’une telle situation demande.
  • Le comité recommande d’éclaircir la gradation des sanctions possibles contre un membre qui harcèlerait ou intimiderait un ou d’autres membres ou ferait preuve de violence contre lui ou eux. Pour l’instant, le comité n’a aucun moyen coercitif pour condamner des actions répré­hensibles de la part d’une personne déléguée ni pour mettre en application ses décisions, même si une situation est totalement inacceptable.
  • Le comité recommande une plus grande autonomie dans ses actions pour augmenter sa rapidité. Actuelle­ment, il faut plusieurs mois pour réaliser les différentes étapes : réception de la plainte, analyse, enquête (si nécessaire), recommandations au comité exécutif et action. Cela engendre un effet négatif sur les personnes plaignantes et mises en cause.
  • Le comité souhaite que des personnes soient respon­sables d’assurer des conditions de militance adé­quates, à l’issue de la démarche de révision des statuts et règlements du SPGQ. Lorsqu’il est témoin d’une situa­tion de violence, de harcèlement et d’intimidation patente, le comité juge qu’il ne lui est pas possible actuel­lement d’intervenir directement pour faire cesser ce com­portement problématique.
  • Le comité recommande la mise en place d’une cam­pagne de valorisation de la vie syndicale et d’accompa­gnement des instances et des sections en vue de soutenir de meilleures pratiques et un climat sain exempt de vio­lence, de harcèlement et d’intimidation.
  • Le comité recommande de mettre en place, dans les meilleurs délais, un code d’éthique pour l’ensemble des personnes impliquées au SPGQ.

Les membres du conseil syndical ont accueilli les constats et recommandations du comité. Pour toute question ou tout com­mentaire à son endroit, veuillez écrire à l’adresse suivante : comite.phv@spgq.qc.ca.