15 bonnes pratiques en mobilisation

1- Informer les membres

Bien informer les membres est incontournable en tout temps, mais particulièrement en temps de négociation. Les membres doivent être informés, dans la mesure du possible, des enjeux, de la stratégie syndicale, de l’argumentaire syndical, des actions à venir, etc. Sans information, la mobilisation est difficile à obtenir. Cette information doit être claire, directe et livrée de manière transparente.

Une rencontre s’avère généralement plus efficace que le simple envoi d’un courriel. Par exemple, vous pourriez organiser des assemblées sur l’heure du dîner pour prendre le pouls des membres et discuter des enjeux locaux.

2- Écouter les membres

Lors des assemblées, accordez une place primordiale à l’écoute des membres. Bien entendu, vous disposez d’un grand nombre d’informations pertinentes à partager, mais l’écoute active demeure essentielle pour une mobilisation efficace des membres. Dans le cas contraire, ils pourraient ressentir un manque d’implication et de considération. Offrez-leur la possibilité de s’exprimer tout en coordonnant leurs opinions et leurs aspirations à l’action.

3- Prendre les membres en considération

Les membres sont à la base de l’organisation et ils devraient être au cœur des préoccupations, des enjeux, et des décisions majeurs du syndicat. Sans eux, il n’y a ni mobilisation, ni changement, ni syndicat.

Faites-vous connaître comme acteur syndical dans votre milieu de travail en vous intéressant aux problématiques vécues par les membres. Des réunions peuvent être convoquées pour discuter des enjeux locaux. Pour commencer, visez un objectif simple et atteignable pour résoudre un problème dans le milieu. Ensuite, une action réaliste à laquelle les membres adhéreront peut être organisée. Vous pourrez constater l’effet positif sur le groupe de l’atteinte de l’objectif. La mobilisation syndicale se construit pas à pas !

4- Bâtir l’esprit d’équipe

Une équipe unie, dont les membres se connaissent et sont au fait des défis, se battra, se défendra et gagnera en équipe.

Planifier en groupe et décider en groupe est une stratégie gagnante. Plus les membres interagissent de façon positive entre eux, plus ils gagnent en confiance et plus il sera possible, en groupe, de soumettre les problématiques à l’employeur. Cela peut être l’étincelle du début d’une grande solidarité syndicale.

5- Socialiser

Organisez des activités pour les membres dans un contexte plus convivial que le travail, comme un pique-nique ou un 5 à 7. Cela permet de créer des liens entre eux dans une ambiance plus relaxante et propice aux échanges. Ce moyen est aussi susceptible de créer une solidarité entre les membres, tout en leur permettant de développer progressivement un sentiment d’appartenance envers leur syndicat. Vous pourrez ensuite compter sur ce facteur humain lorsque les actions s’avéreront nécessaires ou que les choses se corseront dans le milieu de travail.

6- Partager les tâches

Partager les tâches avec les membres facilite le travail syndical et permet une plus grande implication de leur part, surtout si vous êtes à l’écoute de leurs idées.

Mettez à profit les bonnes idées de vos membres et soyez assurés qu’ils répondront présents lorsque vous solliciterez leur aide. Il est très valorisant pour une personne de constater que son idée a suscité l’intérêt de ses collègues. Le travail d’équipe en sera renforcé.

7- Être représentatif et rassembleur

Les délégués doivent être attentifs aux situations vécues par les membres. Cependant, si une difficulté concerne une seule personne, cela mobilise rarement le groupe. Les enjeux qui concernent le plus grand nombre de membres ou qui suscitent le plus d’indignation sont plus mobilisateurs. Exercez votre leadership pour favoriser un consensus le plus large possible. Un plan d’action avec un début, un milieu et une fin est un bon départ. Par la suite, il faut l’appliquer.

8- Reconnaître le travail des alliés syndicaux

Donner une tape dans le dos ou offrir un mot d’encouragement est toujours bénéfique. Reconnaître le travail, l’engagement et la détermination des membres renforce les liens avec eux. N’hésitez pas à le faire lorsque l’occasion se présente. Cependant, évitez la flatterie, car cela peut sonner faux et être perçu comme excessif ou inapproprié. »

9- Éviter la division

L’union fait la force, c’est bien connu. Misez sur les forces de chacun et la solidarité pour resserrer les rangs. Lors des rencontres avec les membres, trouvez les éléments qui uniront la grande majorité d’entre eux. Les désaccords sont normaux dans un contexte syndical. Tâchez toutefois de trouver les points de convergence et d’aller dans cette direction.

10- Agir

Les belles paroles ne suffisent pas, vous devez agir. Pour bien assumer votre leadership, allez au-devant des membres et faites-les participer.

L’employeur a souvent le réflexe de vouloir faire patienter le syndicat jusqu’à une date ou à un événement le fasse bouger. Lorsque les dialogues ont eu lieu, que les enjeux sont clairs, que divers moyens ont été utilisés et que les négociations n’avancent plus, il faut agir pour faire débloquer la situation.

Interpellez les syndiqués pour les inciter à devenir membres ou à participer à une réunion, une conférence, une tournée de vote, une manifestation ou à une action particulière. Les gens s’attendent à être sollicités, surtout en temps de négociation.

11- Rassurer

Soyez transparent avec les membres en les informant des enjeux, de leurs droits et des pouvoirs des gestionnaires. Ayez confiance en leur intelligence et en leur jugement. Expliquez clairement que les actions planifiées sont justes, non violentes, en accord avec les enjeux légaux et qu’elles aident à atteindre les objectifs.

12- Planifier les actions

Une planification rigoureuse est essentielle. Préparez soigneusement les actions en les arrimant avec les comités de négociation et en assurant une progression dans l’intensité des moyens de pression. Gardez les actions les plus impactantes pour les moments stratégiques en fin de négociation.

Aussi, une progression dans l’intensité des moyens de pression et dans le nombre de membres présents aux actions est à encourager. Les actions s’arriment généralement avec les comités de négociation. Gardez vos meilleurs coups, ceux ayant le plus d’impact sur l’employeur, pour les moments les plus stratégiques, soit en fin de négociation.

13- « Amener une ou un collègue »

Encouragez les membres à amener un collègue lors des événements syndicaux. Les personnes sont plus enclines à participer si elles connaissent quelqu’un d’autre qui s’y rend. Créez une camaraderie en favorisant les interactions entre les membres et en les impliquant activement.

14- Avoir de bonnes relations

Développer des réseaux avec les autres syndicats et partenaires syndicaux. La mobilisation est renforcée lorsque plusieurs groupes se mobilisent pour une cause commune. Établissez et maintenez de bonnes relations avec les partenaires syndicaux pour unir les forces et augmenter l’impact des actions.

15- Se former

Participez aux formations offertes par le syndicat pour acquérir de nouvelles compétences et améliorer vos connaissances en relations de travail, droit du travail et en relations humaines. Les formations permettent de créer des liens avec d’autres délégués du syndicat, favorisant ainsi les échanges d’idées, de solutions et d’expériences pour dynamiser la vie syndicale du SPGQ, plus particulièrement aux formations destinées à la délégation.